J-25
Sawabona,
Viviane, notre logeuse à Riversdale, avec son joli accent du midi de la France, nous dit au revoir, peuchère ! Sous le soleil et la chaleur revenue, nous reprenons la route jusqu’à Mossel Bay. Son port s’étend sur la grande baie et la lumière est magnifique. Nous rentrons dans le musée où une réplique des caravelles de l’explorateur Diaz est exposée. Elle paraît bien petite pour une si longue traversée depuis Lisbonne. Il mourut à ce endroit , à l’âge de 50 ans, victime d’une terrible tempête. Son frère a récupéré ses livres de bord et désirait qu’ils soient retournés au Portugal. Partant lui même pour une nouvelle expédition, il les confia à une vieille chaussure suspendue à un arbre, près du port, à côté d’un puits d’eau potable où tous les marins se réapprovisionnaient en eau. Le bureau de poste était né : les récits ont été ramenés au pays et l’habitude fut prise par les marins de laisser leurs courriers au bon soin de cet arbre. Une sculpture représentant une vieille chaussure commémore ce lieu sur une vraie boite aux lettres de la poste.
Plus loin, un petit musée de coquillage nous séduit, avec une collection de masques africains ornés de petits coquillages. A côté des centaines d’habitants des fonds des mers, des fanons de baleine sont exposés. Haut de 2,5 mètres, il peut y en avoir 2 000 dans la bouche d’une baleine. Très résistants , ils étaient utilisés comme semelles de chaussure. Des poils très fins sont fixés à leur extrémité et filtrent les milliers de minuscules crevettes qui constituent le met principal de ses pachydermes marins. Ces poils étaient recherchés par les peintres du monde entier pour leur finesse.
A côté du musée, le «blue train» stationne en gare. C’est l’équivalent Sud Africain de l’Orient Express, où rien n’est trop beau pour séduire le voyageur. Une brochure vante la découverte du pays en gants blancs. De nombreux hommes célèbres l’ont emprunté et l’on peut même affréter un train spécialement pour des vacances «exclusives».
Nous sommes éblouis par toute la beauté de la route. La côte alterne avec des virages dans les montagnes où les pins poussent très serrés, puis nous longeons une rivière et redescendons sur la côte déployant une longue plage au sable d’or et ses palmiers.
Nous poursuivons jusqu’à Brenton lake. Côté océan, les vagues se fracassent contre les rochers et les embruns nappent la colline où les villas luxueuses profitent du spectacle.
Côté lac, tout est tranquille, un hors-bord tire un ski nautique, un grand pont enjambe le lac et le contourne. La lumière rasante de la fin de journée magnifie le panorama. Le lac Brenton se jette dans l’océan à la hauteur de la ville de Knysna. Des anciennes églises anglicanes en briques témoignent du passé.
A la sortie de la ville, beaucoup de noirs marchent le long de la route pour rejoindre leur bidonville. Celui-ci est immense et se déploie sur plusieurs kilomètres le long de l’autoroute. Toutes les villes possèdent le leur en périphérie. Il y a les townships qui sont construits en dur et ont une existence légale, souvent planifiés par les architectes de la ségrégation raciale puis de l’apartheid. Et il existe aussi les bidonvilles qui ne sont qu’un amas de tôles et de planches. Le plus grand est Kayelitsha près du Cap. Celui de Soweto, près de Johannesburg, compte deux millions d’habitants !
Demain, visites et balades à Plenttenberg Bay, mais cela sera une autre histoire.
Sala Kahle.
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Nous avons perdu beaucoup de vos adresses et de vos n° de tél. Merci de nous les envoyer par mail à isabellefol@ymail.com
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