Lundi, nous reprenons le 4x4 pour Kata Tjuta à 340 km. Nous roulons sur de l’asphalte, le paysage est toujours aussi beau et encore différent. Nous sommes entourés d’une savane jaune avec des petits arbres, les chênes du désert. Il est 7 h 30, le soleil rasant éclaire le mini-bus et nous réchauffe. Sur la route, nous croisons des caravanes à deux essieux tirées par de gros 4x4 ou des gros camping-cars, conduits par de nombreux retraités, surnommés les nomades gris. Des escadrilles de centaines de perruches vertes et jaunes traversent la route en virevoltant, créant un véritable ballet, une fois vert et une fois jaune après un virage serré. Elles nous rappellent les bancs de poissons que l’on a pu voir à la grande barrière de corail, il y a quelques jours. Une buse plane et profite du spectacle, mais elle risque d’être dangereuse pour ces petits volatiles.
Arrêt à Curtin Springs, ferme de 3 000 km2 dont le Mont Connor, où un émeu en liberté nous accueille. Mug de thé autour des cages d’oiseaux où une variété de perroquets vit : les mulgas, avec leur tache rouge au croupion, les galahs roses et gris, les cacatoès tout blanc avec leur grande crête jaune, et beaucoup d’autres tous plus beaux les uns que les autres. Une petite souris court dans les cages à la recherche d’une graine échappée.
Nous entrons dans le Parc National de Uluru-Kata Tjuta, terre sacrée des Aborigènes -1 900 km2 - classé deux fois à l’Unesco, une fois comme Parc Naturel, et une deuxième fois, comme site culturel. Ouvert en 1958, il accueillit 9 visiteurs, aujourd’hui 400 000 personnes par an. Après des années d’exploitation par les tours opérateurs australiens et après bien des efforts, les Aborigènes ont obtenu, du gouvernement, la propriété de ces terres sacrées et la création d’un territoire de 360 000 km2 dans le centre rouge (2/3 de la France), alors qu’ils sont arrivés du nord il y a 20 000 ans ! Ils ont aussi obtenu de rebaptiser les lieux avec leurs noms d’origine, ainsi Ayers Rock a disparu de la carte au profit d’Uluru. Les hôtels, campings et aérodromes construits contre le rocher ont aussi été démolis et rebâtis à 30 km de là, à la limite du territoire aborigène. Aujourd’hui le peuple est devenu propriétaire de toute la ville de Yulara.
Nous sommes sous le charme et continuons la route jusqu’à Kata Tjuta et ses 36 dômes aux versants escarpés, qui ressemblent à des têtes. Nous prenons un sentier raide pour aller dans la vallée des vents. Les roches sont composées d’un agglomérat de pierres et de galets cimenté par du sable et de la boue. Erwan nous l’explique et vous pouvez l’écouter en cliquant sur le lien qui suit : http://youtu.be/z5IgZWBZ2Sc
C’était un lieu réservé aux cérémonies des hommes. Le paysage est vraiment extraordinaire, nous n’avons jamais vu autant de nuances d’ocre, de rouge et d’orange. La pierre est douce au toucher et suivant où l’on se trouve, elle parait protectrice ou dangereuse. Quelques arbrisseaux parviennent à pousser dans cet univers minéral. Le point de vue est vertigineux, pause chocolat, et descente prudente. Au parking, un dromadaire broute placidement.
Notre appartement à Yulara nous attend pour trois nuits, demain excursion à Uluru, mais cela sera une autre histoire.
Bye, Bye
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Rassurez-vous, notre blog persistera malgré la disparation de mobile me, seul notre site général (itinéraire, pensées, tableurs) se terminera fin juin.
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